Hello !
Après de multiples péripéties joaillières, la bague enfin est prête ! Record de fabrication pour une bague battu je pense. Mais par un beau jour d’été, euh non d’hiver plutôt, vu le soleil des deux derniers jours on y aurait presque cru, j’ai récupéré la bague entièrement terminée !
Je vous avais montré les différentes étapes de la maquette en cire il y’a une semaine dans le premier billet de A la cheville, début d’une longue série j’espère… Car on prend vite goût à la création de bijoux. Courir dans tout paris pour faire avancer les étapes, un peu moins, mais je n’ai pas (encore) de coursier.
Première étape, récupérer la bague à la fonte où je me tape un peu la honte :
Excusez moi Madame, je vous l’avais demandée en or rose la bague…
Oui Mademoiselle, elle est bien en or rose, mais ça ne se verra qu’à la reprise et au poli.
Salut, je suis toujours une apprentie et parfois j’ai quelques oublis. Tant pis, j’ai dû la faire rire et la prochaine fois on ne m’y reprendra pas…
Donc une fois rentrée chez moi, je pose la bague sur mon établi et je me dis c’est reparti ! Première étape : Recuire la bague, car non il n’y a pas que les cookies que je fait réchauffer… D’ailleurs c’est avec un chalumeau de cuisto que j’ai accompli cette tâche. J’adore les magasins de matériel de cuisine, donc ça a été l’occasion de passer chez G.Detou… Promis je n’ai rien acheté d’autre, mais je vais désormais pouvoir faire des crèmes brulées à tomber.
Comment faire rougir une bague…
Sur la photo de gauche, vous pouvez voir deux petits appendices derrières les feuilles, les jets de fonte, par où l’or a été injecté au point de fusion. Normalement il n’y en a qu’un mais la bague était trop fine pour assurer une belle fonte sans les deux…
Sur la photo au centre, vous pouvez voir le métal rouge, et la belle flamme bleue du chalumeau… J’ai eu un peu peur de la puissance du feu lorsque je l’ai allumé pour la première fois, car en atelier on utilise des chalumeaux qui ont une flamme plus fine et précise…
Une fois la bague refroidie, j’ai scié les jets de fonte, pour redonner un semblant de rond à cette pauvre bague devenue toute oxydée…
L’évolution de la bague au prépoli.
A partir de là, j’ai travaillé avec des limes de différentes tailles, du papier d’émeri (papier de verre) avec différent grains, jusqu’à obtenir une bague la plus parfaite et lisse possible. Le poli est la toute dernière étape de la fabrication d’une pièce de joaillerie, qui vient après le sertissage des pierres s’il y en a. A l’aide de pâtes à poli plus ou moins grasses et abrasives, le métal est avivé pour donner la brillance qui fait tant rêver, quand on passe devant les vitrines des joailliers. Les cailloux aussi me laissent rêveuse, mais une bague avec un bel éclat, ça n’a rien à voir. Cf plus bas !
La bague au soleil, qui brille, qui brille, qui brille…
L’inconvénient du poli est qu’il fait ressortir tous les petits défauts. Le micro-trou, la rayure minuscule ne sera que mise en valeur par l’étape finale, et c’est ma hantise de m’apercevoir de l’imperfection une fois le poli terminé. Combien de poli ai-je dû recommencer, suite au petit détail qui semble se moquer de toi « Coucou je suis là, je ne bougerais pas ». Mais il faut savoir que j’ai souvent peur de faire mal à la bague en la frottant trop fort et du coup, elle me le rend bien. Joaillier n’était pas un métier d’homme pour rien autrefois, hein ! Heureusement, c’est une polisseuse qui s’est occupée du poli ici, car je n’ai pas le tour à poli, le bain à ultrasons, les pâtes à poli et tous les outils nécessaires pour le faire.
A peine quelques heures passées dans son écrin que la bague est déjà partie vers d’autres mains…
Bonne journée !
Et bien! Quel travail! Je suis contente de voir le résultat final. Elle est très jolie ^^
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Merci ! Oui je suis contente du résultat final, car j’ai systématiquement des moments de doute et de « j’aime plus » pendant la période de création/fabrication… 😉 Bon week-end.
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Elle est vraiment très très jolie. Comme quoi le travail paie.
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Merci ! Oui le travail paie quand on est patient 😉 Bon week-end.
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Super, je ne savais pas que tu faisais des bijoux ! Ta bague est superbe 🙂 Tu as dû avoir un pincement au coeur quand il a fallu la quitter…
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Hello Sarah !
Merci. Oui j’ai terminé mon cap de joaillerie en alternance cet été, donc je suis apte à créer des bijoux (mes soeurs sont ravies ;)).
Léger pincement au coeur peut être, mais je préfère les bagues plus fines en général. La fille qui l’a reçue est ravie, donc ç’est ce qui me fait le plus plaisir !
Bonne Saint Valentin 🙂
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Quel résultat, Chapeau ! C’est très beau.
Tu as décidément trouvé ta voie. Tu vas faire des heureux, dans les années à venir.
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Merci beaucoup !
Oui j’espère faire de nombreux heureux, de toujours trouver le temps de créer et fabriquer car c’est ça le plus compliqué en ce moment avec les études…
Bon week-end.
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Elle est canon cette bague! Et c’est sympa de voir le chemin parcouru pour y arriver! 🙂
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Merci !
Je crois qu’elle a fait une heureuse 😉
Il y a quelques années, je ne savais absolument pas comment on fabriquait un bijou, alors je me suis dit que ça en intéresserait peut être certains de voir l’envers du décor… 🙂
A bientôt.
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